Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Recherche


Index des rubriques

Ailleurs sur Joueb.com

Et une, et deux, et trois dépendances à combattre
Début de reprise en main
--> Lundi 8 mars 2004

6h15

Le physique ça va, le moral pas trop. Ca fait 2 mois aujourd'hui. J'ai pas corrigé mes copies et j'ai laissé traîner le nom du joueb (drôle de mot) dans la chambre de Marc. Faudra que j'en change le nom. Je ne sais pas s'il a lu le début. La journée commence bien. Je ne vais vraiment pas aller au boulot aujourd'hui. Ca me fait râler, je me sens coupable. Il faudra au moins que je ne glande pas toute la journée.

9h31

Marc est à l'école, la vaisselle est faite, une lessive est en cours et j'ai même fixé le WC. On verra si ça va tenir. Je suis passé chercher de l'argent au distributeur. Bonjour les dégâts. Quand j'aurai payé la muscu et l'acompte pour le meuble il me restera même plus 100,00 € pour finir le mois, 200,00 plutôt. Et j'ai rien payé d'autre. Et on n'est que le 8. Le 8. Deux mois déjà Françoise et ça ne passe pas. Comment tu fais toi ? Tu me disais que j'étais l'homme de ta vie. Si c'est vrai, comment tu fais ? Sans doute ne le penses-tu plus. Dommage, j'aimerais bien. Allez Eric, pas de mélancolie. Je vais mettre ma journée à profit pour faire un tas de trucs. Et sans aucun produit dopant cette fois-ci. Ca a bien commencé, ça va continuer, foi d'Eric. Le temps est ensoleillé, ce sera une belle journée malgré tout. Il le faut. Je vais commencer par continuer mon joueb, mon nouveau joujou. Pas seulement un joujou en fait. J'espère que je vais avoir des commentaires. Et peut-être que ça me permettra d'avoir des contacts avec d'autres. Et pourquoi pas me faire l'un ou l'autre ami, homme ou femme, peu importe. Peut-être aussi trouverai-je un jour celle qui me permettra de ne plus t'aimer Françoise, pourvu qu'elle existe.

10h55

J'ai envoyé un article. Ca me fait du bien de me relire, ça m'aide à comprendre un peu. J'ai mis le linge à sécher dehors et je viens de relancer une lessive. Il caille dehors, il fait beau mais ça pique. J'ai mis le thermomètre pour voir combien il fait. Pas loin de 0 sûrement.

Je m'occupe, je suis content. Le problème c'est que c'est l'heure de l'apéro, j'aurai du mal à tenir. J'espère que je ne vais pas exagérer. C'est pourtant pas si compliqué de ne pas y toucher. Mais il faut vraiment le vouloir, je suis pas persuadé que ce soit le cas en ce moment. Je ne suis pas encore assez motivé. Mais ça vient, je le sens. J'exagère déjà moins.

12h08

J'ai encore envoyé un article. La fin de la journée où Françoise avait accepté de me voir le jeudi suivant. On sait maintenant qu'elle a changé d'avis. C'est dingue tout ce que j'ai pu écrire. Et ce que j'écris aussi sûrement encore. Je suis vraiment un mec désoeuvré parfois.

Mais aujourd'hui ça va à peu près. J'ai toujours ces crampes d'estomac, mais ça va. Je suis allé chercher quelques cassettes, histoire d'enregistrer quelques films, là aussi ça m'occupe. Faudrait quand même que je corrige mes copies. J'ai l'habitude de souvent faire ce qui est impératif à la dernière minute, pour être plus efficace. C'est pas toujours le cas ces derniers temps. Mais pour l'instant ça va, si je reste raisonnable je pourrai les corriger ce soir. Je n'ai encore touché à rien aujourd'hui mais ce n'est pas évident. Pour ce midi ça va aller je crois. Rejeter l'envie, même si elle revient à la charge. Etre maître de mes décisions, plus esclave de mes envies et de mes angoisses. Ecrire chaque fois que nécessaire pour ne plus l'oublier.

14h30

Marc est reparti à l'école. Pour ce midi j'ai accomodé les restes, mais c'était bien bon.

Je tiens le coup, je résiste à la tentation. Je retourne à l'ordinateur.

22h15

Bonne journée dans l'ensemble, je m'en étais douté. Mais étrange aussi. Je ne sais pas bien pourquoi mais j'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose. Est-ce parce que je n'ai rien pris de la journée ? Je ne crois pas. Je suis détendu, aucun signe de manque. Toujours rien du côté de Françoise mais ça va. Ecrire que ça ne me fait rien serait mentir, mais j'accepte la situation. Quelles qu'en soient les raisons l'échec de notre vie commune me paraît normal. Il était même prévisible, vu la situation. C'était pas une bonne idée. C'est en décidant de vivre ensemble qu'on a commis la plus grosse erreur. On s'imaginait que notre amour allait suffire pour surmonter toutes les difficultés. On avait oublié à quel point nos modes de vie étaient différents, incompatibles même. On avait oublié qu'à part nous deux il n'y avait pas grand monde de partant pour cette vie ensemble. On avait oublié nos faiblesses et défauts respectifs. Comme des ados on pensait que rien ne pourrait nous empêcher d'être heureux ensemble. Dans les dernières semaines on était devenus méconnaissables l'un et l'autre, avant ça même, tant la pression était forte. Les week-end à deux se passaient presque toujours bien, très bien même. Même à la fin.

En encodant mon journal cet après-midi, je me suis aussi rendu compte à quel point je manquais de tolérance dans la vie quotidienne, c'est une sacrée barrière à la vie commune aussi ce défaut. Ca aussi on le savait en fait, ça avait même fait l'objet de mails. Je vais chercher celui dans lequel Françoise me faisait part de ses craintes. Le voilà, il date du 26 novembre 2002, on se connaissait depuis 6 mois. Il faisait suite à un différent qu'on avait eu parce qu'elle arrivait souvent en retard quand elle venait passer le week-end chez moi. En voici un long extrait : "Je pense qu'il est normal, vu notre situation actuellement (les enfants, nos vies éloignées, nos angoisses, le travail, les incertitudes, la jalousie,...), que l'on se pose des questions. Nous savons tous les deux qu'il existe des sentiments profonds. Nous sommes conscients également que nous avons des façons de vie différentes et vis-à-vis de nos enfant snous n'avons pas non plus la même façon d'éduquer. Il est vrai que rien n'est insurmontable, qu'il est toujours possible de se remettre en questions et de temps en temps de mettre notre pouce dans notre main, comme on dit. Je pense pouvoir y arriver, mais toi seras-tu capable ou en mesure de prendre la vie telle qu'elle se présente, d'accepter mes filles comme elles sont, d'accepter mes défauts comme mes quakités, d'accepter de vivre une nouvelle vie commune et de partager les joies et les peines de tout le monde, le stress d'une vie de famille à 7 ? Tu y réfléchis". On était proche de la rupture à ce moment-là. Mais on a mis tout ça sur le compte du rythme fou qu'on vivait pour se voir le plus souvent possible, malgré l'éloignement, les enfants et le boulot. On était persuadé que ça allait s'arranger quand on vivrait ensemble.

Et puis le 22 janvier 2004 j'ai reçu ce sms : "Vos poubelles puantes polluent mon garage. Vous savez venir quand je ne suis pas là pour voler et agresser ma fille, je vous attends ce soir pour que vous me débarrassiez de vos poubelles sinon tout sera devant chez votre mère demain".

Entre les deux messages il y a eu la vie commune.

Tu n'es plus à mes côtés mon amour mais tu resteras gravée dans mon coeur, je t'aime. On n'a pas fait le bon choix, c'est dommage. On croyait que ce serait mieux, ça a été pire. Ca n'a pas été ce qu'on avait voulu, ni toi, ni moi. C'est comme ça, c'est tout. Sois heureuse Françoise. Ne m'en veux pas. J'y croyais autant que toi.

0h42

Ben je te le confirme Françoise, un orgasme avec de l'herbe c'est quand même autre chose. Tu vois, je commence à comprendre, je profite de ce que je peux avoir, tout seul, peinard. J'emmerde personne.

Ecrit par ericdingobe, le Vendredi 12 Mars 2004, 12:26 dans la rubrique "Premiers Pas".